Partir à la découverte de l’architecture romaine est un voyage unique, bien loin des appartements de l'Île de Nantes. De la grandeur de la civilisation romaine antique encore très présente à l’architecture du 21e siècle, la capitale italienne arrive à surprendre ses visiteurs.
L'architecture romaine
Difficile de parler de Rome sans s’arrêter un instant sur l’architecture romaine, domaine d’excellence des Romains. Ayant subi dans un premier temps l’influence étrusque, les architectes de l’époque ont su exploiter et renouveler l'architecture grecque pour trouver leur style propre audacieux et monumental.
C’est au cours de la période royale de 753 à 509 av. J.-C. que se développe l’architecture romaine sous l'influence étrusque. La célèbre « domus » romaine est claquée sur le plan de la demeure étrusque et l’usage des arcs et des voûtes en plein cintre permet d'aménager couloirs et égouts.
De 509 à 27 av. J.-C., l'architecture de la république romaine subit alors l’influence majeure de l'architecture grecque. La maison romaine intègre notamment des cours intérieures et des jardins à péristyle. Les monuments romains comme les temples sont construits sur le même modèle que ceux de la Grèce antique.
Avec l'amphithéâtre à partir du 2e siècle av. J.-C., l'architecture romaine commence à voler de ses propres ailes. L'usage de l'arc et plus spécifiquement des arcs de décharge permet de créer une architecture monumentale plus audacieuse.
À l’époque impériale, de 27 av. J.-C. a 476 apr. J.-C., l'architecture romaine innove et offre à la postérité des monuments et des modèles architecturaux caractéristiques de la civilisation romaine tant au niveau du type de constructions que du point de vue technique comme les aqueducs, les thermes ou des demeures à l'architecture complexe.
L’architecture contemporaine
Le quartier de l’EUR ou Expo42 est certainement un des joyaux de l’architecture romaine contemporaine du 20e siècle.
À partir des années 30, le gouvernement de Mussolini demande aux architectes italiens de créer la nouvelle Rome avec en fila gramme la perspective de la grande exposition internationale de 1942. À cette occasion, ils expérimentent la fusion de l’urbanisme classique romain et du rationalisme de l’époque.
Ce quartier accueille également des projets architecturaux du 21e siècle comme le Roma convention center de l’architecte italien Massimiliano Fuxas inauguré en 2016. Le musée de la Civilisation romaine présentant des maquettes de la Rome antique et bien d’autres viennent enrichir culturellement ce secteur.
Quatre œuvres majeures de l’architecture du 21e siècle
Le musée d’art contemporain de Rome (MACRO), inauguré en 2010, est un exemple caractéristique de l’architecture du 21e siècle entièrement dédié à l’art contemporain. Il s’agit d’une reconversion de la friche industrielle des anciennes usines de bière Peroni par l’architecte française Odile Decq.
Le musée national des Arts du 21e siècle, inauguré en 2010 également et dont la réalisation a été confiée à l’architecte anglo-iraquienne Zaha Hadid, fut certainement l’un des projets d’architecture les plus importants à Rome. Le MAXXI est consacré à toutes les formes d’art contemporain. Adepte du déconstructivisme architectural, Zaha Hadid donne à ses réalisations un style inimitable en jouant avec les matières, les formes et les diagonales.
L’Auditorium « Parco della Musica », réalisé par le célèbre l’architecte Renzo Piano, intègre les ruines restaurées d’une ancienne « villa romaine » découverte lors de la construction et regroupe trois salles de diverses tailles ayant la forme de scarabées ainsi qu’une « cavea » en plein air.
L’Église du Jubilé, inaugurée en 2003 et réalisée par l’architecte américain Richard Meier, dont les recherches sur la lumière prennent la forme de véritables expérimentations où se côtoient légèreté, transparence et complexité, est un véritable chef-d’œuvre architectural.
L’éco-architecture romaine
L’espace vert de Ladispoli, situé à proximité de Rome, est un espace vert urbain multifonctionnel permettant aux relations sociales, aux sports et à diverses activités de se dérouler dans un contexte écologique.
Le parc offre plusieurs activités de plein air pour tous les âges et accueille un bâtiment au toit « vert » pour permettre une intégration harmonieuse avec l’environnement où se trouvent deux terrains de jeux polyvalents, un gymnase et un bar. Afin d’agrandir la zone verte et créer un lien plus étroit entre les zones d’habitation et le parc, un tunnel autoroutier, des sentiers piétonniers et cyclables et des ponts en bois ont été créés.
Le projet avait également pour but d’intégrer les meilleures technologies disponibles pour optimiser les performances énergétiques et de s’inscrire dans le développement durable en minimisant les coûts d’exploitation et en préservant la biodiversité locale.