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Copenhague, une planification urbaine réussie

Vendredi 22 Octobre 2021

Une grande variété de styles cohabite à Copenhague et son architecture est reconnue mondialement comme l’un des meilleurs exemples de planification urbaine réussie. L’architecture contemporaine du centre-ville est remarquable et mixe espaces publics attrayants et abondance d’activités humaines.

L’architecture de l’époque médiévale au 19e siècle

L’église de Saint-Pétersbourg est considérée comme le plus vieux bâtiment de la ville. De nombreux monuments importants datent de la fin du 16e siècle et du début du 17e siècle. Christian IV, surnommé le roi bâtisseur, a fondé les quartiers de Nyboder et Christianshavn ainsi que les parcs du Kastellet et de King’s Garden. Le palais de Frederiksborg à Hillerød et le château de Rosenborg dans le centre de Copenhague ont également été construits à la Renaissance hollandaise.

La Bourse de Copenhague, Børsen, construite entre 1619 et 1625, est un bâtiment caractéristique de cette période et de ce style.

Dans la seconde moitié du siècle, le château royal de Charlottenborg témoigne de l’évolution vers le style baroque hollandais qui a pris toute sa dimension lors de la construction du château de Frederiksberg en 1699. La tour ronde ou Rundetårn, l’église de Notre-Sauveur et le palais de Fredensborg sont également des témoins de ce style.

Le quartier de Frederiksstaden a été construit dans la seconde partie du 18e siècle sous Frédéric V dans le style rococo en commémoration des 300 ans de la Maison d’Oldenburg. Le quartier abrite l’hôpital royal de Frederiks, le premier hôpital créé au Damebark, et les rues du quartier sont bordées de maisons bourgeoises, de manoirs et de palais.

Le 18e siècle est une période architecturale majeure de la ville. Après son incendie en 1794 et sa reconstruction dans le style baroque viennois et rococo français, le château de Christiansborg est considéré comme l’un des plus beaux monuments européens du 18e siècle.

Le Domhuset (1815), l’ancien hôtel de ville de Copenhague, la cathédrale de Copenhague, l’église Notre-Dame ainsi que des ensembles prestigieux de bâtiments ont été bâtis au 19e siècle dans un style classique très pur.

À la fin du 19e siècle, le classicisme a été remplacé par l’historicisme, également appelé l’éclectisme. Le Théâtre royal danois (1874) et le Musée national d'art de 1896, le Statens Museum for Kunst, inspiré de la Renaissance italienne, datent de cette période.

L’époque contemporaine

Le XXe siècle a démarré par la construction du sixième hôtel de ville de Copenhague en 1905. Lors de sa construction, une attention particulière a été donnée aux détails tant à l’intérieur qu’à l’extérieur.

La gare centrale de Copenhague de 1911 a été bâtie dans le même esprit et se distingue par ses riches structures en bois des quais.

L’hôtel Anton Rosens Palace, construit en 1910, est une œuvre caractéristique de l’Art nouveau danois.

À cette époque, Copenhague a acquis de vastes superficies en prévision de la planification rationnelle du développement de la ville. À peu près à la même époque, l’hôpital Bispebjerg a été construit.

Le Københavns Politigård est un exemple du néoclassicisme nordique au Danemark assez austère.

L’architecte Arne Jacobsen a introduit le modernisme au Danemark notamment avec le théâtre Bellevue et le bâtiment résidentiel Bellavista au nord de Copenhague. Le Stellings Hus, le Royal Hotel et le Danmarks Nationalbank sont les principaux ouvrages de l’architecture moderniste danoise.

Les années 1970 et 1980 ont été caractérisées par une architecture modulaire internationale sans caractère distinctif.

La fin du 20e siècle a vu les extensions réussies de bâtiments anciens existants comme le Musée national d’art ou la Bibliothèque royale.

Dans l’esprit du Strøget, la 2e plus longue rue commerçante piétonne d’Europe, 100 000 mètres carrés ont été transformés, notamment par l’architecte Gehl, en espace piétonnier avec :

  • Des revêtements de rue en pierre ;
  • Un éclairage public amélioré ;
  • Des meubles publics architecturaux.

Copenhague est restée longtemps une ville « basse » à cause de règles de construction très strictes, notamment concernant la hauteur des bâtiments limitée à 25 mètres. Après avoir rejeté de nombreux projets d’immeubles de grande hauteur, des zones spécifiques comme l’Ørestad, Vesterbro et Kalvebod Brygge ont pu en accueillir.

Marmormolen à Søndre Frihavn, Outer Nordhavn et l’île Refshale sont aujourd’hui les zones qui accueilleront ce type d’immeubles. Cette ouverture aux bâtiments modernes à forte extension verticale marque un tournant radical dans la politique d’urbanisme de la ville.